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Aux origines des Fontaines

D’un étang au Moyen-Âge…

Le domaine doit son nom à la présence de nombreuses sources sur sa superficie (52 ha) ; on en compte d’ailleurs aujourd’hui encore 3 dans le parc.

En remontant le temps jusqu’au Moyen-Âge, nous aurions les pieds dans l’eau… Depuis le XIIIe siècle, un vaste étang était présent entre Gouvieux et Chantilly, alimenté par la Nonette et avec une digue située à proximité au lieu-dit La Chaussée.

En 1658, se produit une inondation catastrophique. L’étang déborde, le gel ne permettant pas la levée des bondes, nécessaire à l’évacuation du trop-plein. La digue s’ouvre alors en une brèche formidable dans laquelle les eaux s’engouffrent avec violence. 

L’étang y perd son nom et devient une prairie marécageuse. Il ne fut jamais rétabli.

…à un jardin romantique au Siècle des Lumières

L’histoire du site commence de fait en 1781 avec l’achat d’une parcelle de 28 hectares par Jacques Berthauld, paysagiste, dans le but d’y créer un jardin romantique.

Ces jardins dits « romantiques » sont nés en Angleterre vers 1720 et la mode gagne la France des Lumières au cours du XVIIIe siècle. En ces temps pré-révolutionnaires, ces jardins pittoresques, « qui parlent à l’âme », sont particulièrement appréciés des esprits éclairés, lecteurs de Jean-Jacques Rousseau, Denis Diderot ou de l’Abbé Prévost. Ils annoncent le mouvement romantique qui s’épanouira au siècle suivant.

Avec ces jardins romantiques, qui sont à contempler comme une œuvre d’art, le but recherché est de mettre en scène la nature. Pour cela les architectes paysagistes y plantent des arbres remarquables, tout en effectuant un travail sur les volumes, les formes ou les couleurs. Ils font également construire des grottes, de petits ponts et de kiosques d’agrément.

Ici, aux Fontaines, cela conduira à la dérivation de la Nonette (affluent de l’Oise) pour créer un lac d’agrément dans le creux du terrain, autour de trois îlots; la construction d’une maisonnette en colombage sur l’île principale, qui n’est plus visible aujourd’hui, et de deux kiosques en colombage sur les rives sud et nord ainsi qu’à la création de deux grottes artificielles à l’est du lac, dont l’une est encore visible aujourd’hui.

Le fils de Jacques Berthauld, artiste, se fera connaître lui par ses gravures poétiques du lieu.

Plan de l'Etang en 1500
Les jardins romantiques vus par le fils de Jacques Berthaud
Vue de la cabane du pêcheur
Vue d'un tombeau sur une île
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